Logique ou mathématiques
Disons le tout net, les possibilités de gain au Baccarat sont très élevées. Il suffit de jouer en ignorant le Tie pour que vous vous retrouviez à une probabilité de 1 contre 2, c’est à proprement parlé du 50/50 entre la main du Banquier et celle du Joueur. On parle d’équiprobabilité, c’est-à-dire que les deux évènements ont les mêmes chances de survenir. Suit en même temps l’effrayante thèse de l’indépendance des évènements. Les cartes n’ont pas de mémoire si bien que la main du Banquier qui l’a déjà emporté six fois de suite, peut l’emporter à nouveau à la septième, à la huitième également, même à la neuvième, sans fin dit-on et tant qu’on la tente… Seulement, plus elle survient successivement, plus elle devient improbable. C’est donc sur cette improbabilité, que se fondent tous les calculs et stratégies que nous définissions.
Nous ne parlerons pas du comptage de cartes qui s’appuie sur l’intime conviction que le nombre de cartes distribué diminue celui des cartes encore dans le sabot, faussant ainsi l’indépendance des évènements dont nous parlions plus haut. Plus certaines cartes sont tirées, plus les évènements se lient et donnent la possibilité de deviner les mains gagnantes. Mais les casinos physiques ont trouvé la parade pour rectifier le tir au plus pressé qu’à un moment donné du jeu, les cartes sont remises dans le sabot pour qu’il ne soit pas totalement vide. Pire, en ligne, les cartes distribuées sont immédiatement replacées, nous ramenant presto à la case départ et à la nature aléatoire même du jeu.
D’un autre coté, les espérances mathématiques, surtout pour les plateformes virtuelles, donnent l’avantage à la main du Banquier tant et si bien qu’elle fait l’objet de convoitise. Elle surviendrait 1.4 fois plus que celle du Joueur après total distribution du contenu du sabot. Mais cette estimation bien trop dérisoire ne devrait pas nous faire halluciner aux fins de nous cantonner sur la seule main du Banquier. Les bonnes méthodes sont celles qui alternent les mains en vue d’une anticipation sur le gain ou bien mieux, sur une série de cinq à six succès successifs.
Concluons qu’il n’y a pas de formule logique chevronnée qui nous conduirait toujours vers le bon choix. Il y a seulement des approches en probabilité, limitées par leur incapacité à prédire les issues, qui nous décrivent le comportement du jeu et nous dissuadent sur quelques unes de nos méthodes ou croyances illusoires.